Nouveaux Droits de l’Homme Cameroun

BREVE DE LA RENCONTRE NATIONALE SUR LA SITUATION DES PRISONS AU CAMEROUN

Nouveaux Droits de l’Homme-Cameroun a pris part à la rencontre nationale sur la situation des prisons au Cameroun, qui s’est déroulée à l’Hôtel La Falaise sis à Yaoundé du 27 au 29 Janvier 2015. Cette rencontre a été organisée par le Centre d’Orientation Educative du Cameroun (COECAM), dans le cadre du projet d’humanisation des conditions de détention et de protection des droits des détenus dans les prisons de Yaoundé, Douala, Bafoussam, Garoua et Mbalmayo (PPUE).

Le thème généralde la rencontre était: « Une responsabilité partagée pour protéger les droits des détenus et préserver leur dignité».  Les participants à cette rencontre qui venaient des dix régions du Cameroun étaient constitués de magistrats, des personnels de l’Administration pénitentiaire, des fonctionnaires de la Délégation à la Sureté Nationale, des acteurs de la société civile, le personnel de la CNDHL, des ex détenus, des avocats….

Lors de cette rencontre, Nouveaux-Droits de l’Homme-Cameroun était représentée par Mme PEGBA PAULINE SYLVIE  qui a eu l’honneur de faire une communication sur le thème : « La situation carcérale des femmes au Cameroun ».La panéliste a déploré le fait qu’aucun texte national ne traite spécifiquement des conditions de détention des femmes, ni de la situation des « bébés-détenus » avec leurs mamans. Elle a aussi montré que les conditions de détention des femmes sont assez préoccupantes et inhumaines à cause des violations de  l’Ensemble des règles minima de détention et des lenteurs judiciaires auxquelles elles sont généralement victimes. C’est ainsi que pour une humanisation des conditions de détention et pour le respect des droits des détenus, NDH-Cameroun a suggéré des recommandations :

  • A l’endroit des magistrats: la célérité dans le traitement des dossiers ; le contrôle régulier des visites des lieux de détention ; la fouille des greffes ;
  • A l’endroit du personnel de l’Administration pénitentiaire: l’informatisation du fichier du greffe de la prison
  • A l’endroit des pouvoirs publics: l’augmentation de la dotation budgétaire dans les lieux de détention ; une législation particulière pour les femmes détenues et pour les « bébés-détenus » ; L’informatisation intranet entre les greffes des Prisons Centrales et ceux du Parquet
  • A l’endroit des Organisations de la société civile : le plaidoyer pour la création d’un juge de mise en état des dossiers ; le renforcement des capacités des magistrats, des autorités judiciaires, l’information des détenus sur les procédures judiciaires et de l’assistance judiciaire.

La tenue de la rencontre nationale sur la situation des prisons au Cameroun a ainsi  été une opportunité pour Nouveaux-Droits de l’Homme de marquer de son empreinte son engagement dans la lutte contre les violations des droits des couches vulnérables en détention dont les femmes.

Bien2035

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