Nouveaux Droits de l’Homme Cameroun

SOTU SE DEPLOIE DANS LA REGION DE L’OUEST ET NORD OUEST DU CAMEROUN : ATELIER RÉGIONAL DE FORMATION DES PARA JURISTES

Conscient de ce que l’accès à la justice est un aspect inhérent de l’Etat de droit et une exigence fondamentale de toute société démocratique, NDH a décidé de mettre un accent particulier sur cette question dans le cadre du projet SOTU. C’est ce qui explique l’organisation d’un atelier régional de formation des paras juristes sur l’assistance judiciaire à Bafoussam du 28 au 30 Janvier 2016 au Mont Saint Jean… DSCN0333
Pourquoi l’accès à la justice dans le programme SOTU ?


Conformément à sa vision et ses missions, NDH Cameroun entend à travers le projet SOTU renforcer son combat en vue de la réduction de la violation des droits humains au Cameroun. En effet, la promotion de l’Etat de droit implique nécessairement l’amélioration de l’accès à la justice pour tous. C’est dans ce sens que NDH œuvre pour l’effectivité de ce droit fondamental tout en mettant un accent particulier sur l’accès à la justice pour les plus vulnérables. En effet, il a été établi que, l’accès à la justice contribue au développement et à la lutte contre la pauvreté et l’insécurité car reste le principal moyen par lequel les citoyens peuvent jouir de leurs droits. Or de nombreux défis se posent pour garantir aux populations vulnérables un accès effectif à la justice : ignorance des droits par les citoyens, pesanteurs socio culturelles, éloignement des justiciables des tribunaux, faible capacité économique à couvrir les frais d’information et de procédure judiciaire, ineffectivité des mécanismes d’assistance judiciaire pour les démunies, inadéquation offre et demande, corruption, etc.
C’est pour contribuer à relever ces défis que NDH Cameroun et ses partenaires ont organisé du 28 au 30 Janvier un atelier régional de formation des paras juristes sur l’assistance judiciaire 2016. S’était au Mont Saint Jean dans la ville Bafoussam.Les parti ipants en assemblée générale

Déroulement de l’atelier régional de l’Ouest
Au total 39 personnes ont répondu présent à l’atelier de Bafoussam. Venant des différentes villes de la région de l’Ouest et même du Nord Ouest, s’étaient : des étudiants, activistes des droits de l’Homme, ménagères, commerçants, les cadres d’administrations et les représentants de CTD, etc. La particularité de cet atelier a été sans doute la participation remarquable des hommes de loi, et consultants en droit de l’homme et droit pénal tels que le Magistrat TCHATCHOUANG Charles, les Avocats ; Me KADJE Victor. En effet, par leurs interventions ils ont permis aux participants de comprendre la justice pénale au Cameroun notamment les acteurs de mise, les réalités de terrain et les défis à relever. La question des frais de justice et assistance judiciaire a également été abordée.
Plus encore, pour faciliter l’opérationnalité des participants sur le terrain il a été question de les édifier sur les mécanismes juridiques et politiques de l’UA et sur le comment s’en servir. Ainsi au delà des questions de compréhension de la Charte africaine de la jeunesse (CAJ) et Charte Africaine de la Démocratie, Elections et Gouvernance (CADEG), l’utilisation des mécanismes de la Cour Africaine des Droits de’ l’Homme et des Peuples a été abordée. Le dernier module sur le para juriste en action a permis de s’arrêter sur les questions pratiques telles que les techniques de rédaction des courriers, la notion de volontariat et d’engagement communautaire, mais aussi la conduite d’entretien et technique d’écoute.
Tout au long de ces exposés, la forte réactivité et l’intensité des échanges ont non seulement démontré l’intérêt des volontaires pour le droit à la justice, mais aussi, combien la question demeure une préoccupation centrale dans le quotidien des camerounais.

Perspectives dans le cadre du projet SOTU
A la fin des travaux, un test final d’évaluation a permis d’apprécier l’assimilation par les participants des modules dispensés. Dans l’ensemble, des résultats satisfaisants ont été observés et se sont matérialisés par l’attribution de certificats de formation et attestation de participation. L’atelier a ainsi permis d’outiller des défenseurs des droits humains à travers des mécanismes aussi bien nationaux que africains.

Bien2035

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