Nouveaux Droits de l’Homme Cameroun

Justice pour les morts du 04 juin au stade omnisport de Yaoundé

stade gréve COMMUNIQUE N°056/NDH/CC/2011

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Le samedi 04 juin 2011, Peu après le match de football qui s’est soldé sur un score nul entre le Cameroun et le Sénégal, la foule venue nombreuse supporter l’équipe nationale du Cameroun, a décidé par un mouvement d’humeur, de manifester son mécontentement par rapport à la mauvaise performance devenue récurrente des lions indomptables du Cameroun.
Face à la menace persistante des manifestants qui utilisent des pierres et des projectiles pour faire valoir leur ras le bol, les forces de l’ordre vont répliquer. Environ 04 camions anti-émeutes chargés d’eau, le bataillon d’intervention rapide ainsi que les sapeurs pompiers se mettent à la trousse des manifestants. Ces derniers sont pulvérisés de bombes lacrymogènes et de tirs à balles réelles « dans le but de les disperser » peut-on lire dans certains journaux de la place. Le lourd bilan de ces émeutes interpelle tous les citoyens et surtout toute la communauté des droits de l’homme. Des dizaines de blessés et 02 morts par balle
Notons que le corps du jeune étudiant serges Alain YOUMBI  tué par balle traînait  encore au sol dans la matinée du dimanche 5 mai 2011 non loin du stade omnisports  de Yaoundé.
Au regard de la gravité de cette situation,
Nouveaux Droits de l’Homme-Cameroun (NDH–Cameroun) organisation non gouvernementale de protection, de défense et de promotion des droits de l’homme, avec statut consultatif auprès du conseil économique des Nations Unies,
Constate, avec regret et amertume la violation du Droit à la vie à travers le massacre le 04 juin 2011 de 02 citoyens camerounais. Cet acte inconcevable des forces de maintien de l’ordre constituent une violation grave de l’article 3 de la déclaration universelle des droits de l’homme et de l’article 06 du Pacte relatif aux droits civils et politique ratifié par le Cameroun.
Rappelle que, Le Cameroun a ratifié l’ensemble des textes internationaux qui garantissent pour l’essentiel le droit à la vie qui est considéré comme un droit fondamental.
Constate également que, les moyens utilisés par les forces de l’ordre pour disperser la foule enfuie  étaient disproportionnels à la menace.
Demande instamment au Gouvernement : qu’une enquête réelle soit ouverte afin que les auteurs et coauteurs de cette tuerie soient identifiés, jugés et punis selon la législation en vigueur.
Recommande aux familles des victimes d’engager des poursuites judiciaires contre l’Etat pour des réparations.
Recommande enfin au gouvernement de prendre des mesures spéciales de recyclage et de formation de certains agents des forces de sécurité sur les droits de l’homme en général et les droits à la vie et à l’intégrité physique et moral en particulier.

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