NDH poursuit sa course pour la promotion de l’accès à la justice au Cameroun : les villes de Yaoundé et de Bafoussam viennent de recevoir des parajuristes outillés, et prêts à assurer un accompagnement de proximité aux populations victimes de violations de leurs droits.
En vue de l’amélioration de l’accès à la justice pour les citoyens camerounais, NDH a entrepris il y a quelques mois, une initiative de renforcement des mécanismes d’assistance judiciaire offert par ses services. Dans cet élan, l’organisation s’est donné le défi de faciliter l’accès des populations aux juridictions à travers la mobilisation d’un pool de volontaires para juristes qui les accompagneraient dans ce processus. Dans cette perspective, 02 ateliers de formation ont été organisés afin d’outiller ces volontaires en droit pénal et techniques d’assistance judicaire, pour une bonne opérationnalité de leurs actions sur le terrain. Lesdits ateliers se sont déroulés, respectivement les 29 et 30 Janvier 2016 au Mont Saint jean dans la ville de Bafoussam, et les 05 et 06 février 2016dans la salle de conférence de l’Hôtel Felydac, à Yaoundé.
Les activités étaient articulées autour de 02 moments forts : la cérémonie d’ouverture et la formation proprement dite. A Bafoussam, la phase protocolaire a été rehaussée par la présence d’une délégation du Haut-Commissariat du Canada composée du Conseiller politique, et de la responsable du Fonds Canadien pour les Initiatives Locales (FCIL). A Yaoundé, la cérémonie d’ouverture a été marquée par la présence du Coordonnateur national du Programme National de Gouvernance, en la personne du Professeur Bernard MOMO, qui a permis de mettre en exergue la collaboration de plus en plus étroite entre le gouvernement et NDH Cameroun.
Par la suite, la formation a été dispensée par un panel d’éminents experts, hommes de loi, et consultants en droit de l’homme et droit pénal tels que le Magistrat TCHATCHOUANG Charles, les Avocats ; Me KADJE Victor, Me Emmanuel SIMH ; les universitaires Dr Ambroise ESSOMBA, et bien d’autres. En face de ceux-ci, l’on avait des participants issus de catégories socioprofessionnelles assez variées : étudiants, leaders associatifs, enseignants, employés privés, journalistes et cadres d’administration. Cette pluralité a permis d’aborder la question sur un angle multidisciplinaire car, les participants ont été enrichis par la diversité des interventions et des expériences des uns et des autres._
Les communications effectuées, sous une approche participative et très pragmatique, se rapportaient aux problématiques telles que le système judiciaire et les frais de justice, la justice pénale au Cameroun et les voies de recours, la protection des citoyens dans le Code de procédure pénale, les juridictions internationales, les instruments de l’Union Africaine ratifiés par le Cameroun, etc.De façon plus pratique, les participants ont été édifiés sur la notion de para juriste, son rôle, ses qualités et ses outils de travail. Tout au long de ces exposés, la forte réactivité et l’intensité des échanges ont non seulement démontré l’intérêt des volontaires pour le droit à la justice, mais aussi, combien la question demeure une préoccupation centrale dans le quotidien des camerounais.
A la fin des travaux, un test final d’évaluation a permis d’apprécier l’assimilation par les participants des modules dispensés. Dans l’ensemble, des résultats satisfaisants ont été observés et se sont matérialisés par l’attribution de certificats de formation. Un comité de suivi a également été installé pour la coordination des activités d’assistance judiciaire des paras juristes. On peut donc dire que tout est fin prêt pour l’engagement de ces défenseurs sur le champ de bataille.