En prélude à la célébration de la Journée Internationale de l’Enfant Africain 2018, NDH-Cameroun marque un temps d’arrêt sur la situation des enfants déplacés internes au Cameroun.
le phénomène des enfants déplacés internes résulterait dans la plus part des cas, des situations d’instabilités internes,des conflits, des guerres internes ou transfrontalières quoi sont des phénomènes néfastes dont l’une des conséquences est le déplacement des populations soit à l’intérieur du pays ou vers l’extérieur.Seulement,dans toutes ces situations de crises, les enfants sont les plus affectés car sont des personnes vulnérables.
Depuis quelques années, le Cameroun connait une série de crise sécuritaire dans les régions du grand Nord et de l’Est, étroitement liées aux conflits, à l’instabilité dans les pays voisins, aux assauts de Boko Haram et à la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest depuis 2016. Suites aux déplacements internes, occasionnés par ces crises, plusieurs enfants se retrouvent seuls et non accompagnés car ayant perdu de vue leurs parents ou suite au décès de ces derniers durant la guerre.
Les statistiques démontrent qu’en Mai 2017, on dénombrait 228 443 Personnes Déplacées Internesde l’Extrême-Nord dont 67% avait moins de 18ans et 44% moins de 5ans (Selon le rapport du HCR : Cameroun rapport sur les déplacés internes 2017).Ensuite, du fait de la crise anglophone, et selon le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU, près de 160 000 Personne Déplacées Internes ont été enregistré jusqu’en janvier 2018 parmi lesquelles des milliers d’enfants.
Vu que, c’est àl’Etat que revient le premier rôle de protéger ses citoyens, le Cameroun a dans ce sens affecté la protection des enfants au ministère des affaires sociale du Cameroun. Il ressort du décret 2017/383 portant organisation du Ministère des Affaires sociales que : « le ministère des affaires sociales est responsables de la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de prévention, d’assistance et protection des personnes vulnérables »
Ainsi, NDH recommande :
- une prise en charge particulière des enfants déplacés internes;
- Que les capacités des centres d’accueils pour faciliter le recasement et référencement de des enfants DI;
- le suivi et la réinsertion des enfants déplacés internes dans les écoles et centres de formation professionnels
- l’internalisation de la Convention de Kampala qui permettra la création d’instruments juridiques de droit interne et structures institutionnelles dédiées, de nature à répondre à la problématique humanitaire occasionnée par le déplacement internedes enfants.